Plus moyen de reculer : après quelques semaines intenses (formalités diverses, adieux variés et cartons en tous genres), et de premiers adieux émus à l'aéroport Nice-Côte d'Azur, je me retrouve devant la porte 46 du Hall 2F de Paris Charles de Gaule. Le départ est fixé à 23h25, en ce jeudi 7 février.

Je pars seul, Madame Tazar ayant décidé de me rejoindre début juillet, une fois l’installation terminée. A moi le sale boulot, quoi !
Phénomène amusant : durant les 12 heures et des brouettes que va durer le vol, le jour va (successivement, tant qu’à faire…) se lever puis se coucher. Quel as, ce pilote !
Arrivée peu avant 12 heures à Tokyo- Narita, enfin, 20 heures pour être plus exact. Même pas fatigué !
Je suis accompagné, pendant les formalités douanières, d’une horde d’une dizaine de profs fraîchement mutés, qui font à eux seuls plus de bruits que les centaines d’ados japonais qui rentrent at home. Discret comme à mon habitude, je ne m’étends pas sur les raisons de ma venue sur le Caillou, m’épargnant les inévitables commentaires sur les taux d’indice, les corrections de brevet et le niveau globalement en baisse dans l’académie de Versailles.
Vol de nuit, sans histoire, uniquement troublé par les couinements, pleurnicheries, jérémiades, geignements et autres caprices de nuées de moutards qui se relaient consciencieusement pour nous tenir tout à la fois en haleine et éveillé.
Arrivée à 8h, samedi matin si mes calculs sont bons. Je descend d'un pied leste la passerelle de l'Airbus d'Aircalin, retrouvant instantanément les senteurs incomparables d'autrefois. 36° et 80% d'humidité, ça marque !
Le comité d’accueil, comme à chaque fois, est de qualité : Dédé et Mathilde sont fidèles au rendez-vous, ainsi qu’une charmante hôtesse arborant ostensiblement une pancarte « Vice-Rectorat ».