Voici le titre qui, en ce jeudi 21 février, fait la Une des Nouvelles Calédoniennes, le Nice-Matin local. Et, tant que j’y suis, voici l’article reproduit dans sa quasi intégralité :
Dimanche, à 9 heures, le Havannah a quitté Maré après avoir déposé un peu de fret. Enfin. Pas assez cependant par rapport aux besoins. Produits frais, matériaux de construction, véhicules… les manques sont nombreux.
Depuis décembre, un seul bateau de la CMI tente de desservir Maré au lieu de trois précédemment. Forcément, il y a des trous de ravitaillement. En effet, le Lady Géraldine a été vendu comme deux des bateaux précédents de la CMI, alors que le nouveau bateau sud-coréen qui doit le remplacer n’est pas encore arrivé. Si on ajoute à cela la panne importante de la grue du Laura II de la Stiles, la totalité du transport de fret des Loyautés ne repose plus que sur le Havannah. Alors, quand en plus, celui-ci tombe en panne comme récemment… la tension est à son comble.
D’ailleurs, vendredi dernier, complètement débordée, la CMI a de nouveau refusé de prendre du fret pour Maré. « Les entrepôts sont pleins, on ne peut stocker de marchandises », a tenté d’expliquer un responsable.
Du coup, même si les magasins les plus grands de l’île ont quelques réserves, des trous sont apparus dans de nombreux rayons. Les vitrines sont vides : plus de produits laitiers, la charcuterie est aux abonnés absents et l’eau minérale devient introuvable. Quant aux congélateurs qui renferment généralement la viande, seuls quelques cartons de poulet pouvaient encore satisfaire les clients. Et hélas, même si le Havannah est venu ce lundi, dans les soutes, pas le moindre produit frais, il va falloir être encore patient.
Avec la rentrée, ce manque de produit frais va poser de nouveaux problèmes. Il faudra bientôt ouvrir les restaurants scolaires à la cuisine centrale et dans les internats. Un sacré casse-tête en prévision pour les différents directeurs et leurs équipes.
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De plus les horaires du Havannah sont actuellement aléatoires et il arrive que des colis déposés disparaissent car il n’y a pas de dock.
Tout le monde à bicyclette
Les nouveaux arrivants dans l’île, et en particulier les nouveaux professeurs vont devoir rouler à bicyclette. En effet, les véhicules achetés en ce début d’année ou importés de métropole ne pourront pas être livrés avant le mois de mai, au mieux. Pas évident si l’on tient compte des distances importantes de l’île : 22 km de Tadine à l’aéroport, et la même distance de La Roche au port. (NDLR : ce qui paraît logique, le port étant celui de Tadine et l’aéroport étant à La Roche !)
Scénario identique pour les habitants déjà motorisés, en cas de panne, le retour de leur voiture à Nouméa n’est pas possible et vice et versa.
De la patience et un peu de sport…