Résumé de l'épisode précédent :
La mer est fermée à Maré. Partout ? Oui, mais presque.
A Pede, cependant, elle est bien fermée. Sauf que, depuis quelques jours, le panneau de signalisation qui interdisait l'accès, la baignade et la pêche a disparu. Ne subsistent que les feuilles de cocotier autour du tronc.
Cela tendrait-il à indiquer que seule la pêche serait prohibée ? Comme à Nece ?
Pas si sûr.
A Nece, en tous cas, les choses semblaient claires. Un pieu vertical, une feuille de cocotier enroulée autour, roulez jeunesse, on peut baigner la mer ! Pour faire les choses en règle (ce qui est toujours conseillé), nous avons quand même pris, ce week-end, les précautions d'usage et récoltés les autorisations idoines auprès des propriétaires terriens (et donc maritimes) de la plage d'Asicen. Qui nous ont volontiers accordé, sans mégotter, droit d'entrée et de baignade :
- C'est bon, tu peux baigner. Mais sauf piquer le poisson.
Absolution générale, donc, qui ne nous a pas empêchés, une heure plus tard, de nous faire vertement tancer par un autre autochtone, surgi du large en bateau, qui nous a concocté un rappel à la loi aussi ferme que définitif. Et sans réplique :
- La mer est fermée !
Devant ce léger flou législatif qui me laisse parfois, je n'ai pas peur de l'avouer, un tantinet circonspect, je me suis confié à un camarade kanak, originaire d'Eni :
- A Pede, la mer est fermée, mais le panneau a disparu. A Yedjele aussi, elle est fermée, mais on peut se baigner. Comme à Nece, mais pas toujours. A Mebuet, par contre, cela dépend.
Et chez toi, à Eni ?
- A Eni, c'est pareil.
A suivre...