
Qui n’a pas rêvé un jour d’une bonne petite pipe magique des familles ? Hein ?
Mike Silverman, alias That 1 Guy, lui, a réalisé son rêve. Et, puisqu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il a créé lui-même sa magic pipe. Un instrument futuriste constitué de tuyaux de plomberie articulés et d’une corde de contrebasse, le tout truffé de capteurs MIDI pour déclencher une chierie de sons échantillonnés. Pour piloter le merdier, les mains, les pieds, un archet, une baguette de batterie, une carte à jouer (qui surgit régulièrement de nulle part, le garçon faisant aussi l'illusionniste) et une santiag électronique reliée à tout le bordel, la bien-nommée magic boot.
Et vas-y que je te pince, que je te slappe, que je te frotte, que je te tape, que je t’échantillonne des boucles en direct… Ça percute, ça groove, ça swingue. Parfois, la machine crache même de la fumée !
Le Guy est tout seul sur scène, mais il fait un tel raffut qu’on a l’impression d’un band au grand complet. Et, pour couronner le tout, l’animal chante (et pas pour faire semblant, crois-moi), a le sens du spectacle et une bonne humeur communicative à l’épreuve des balles. La grande classe !
Il ressort de tout ce mic-mac une electro-funk torride aux accents jazzy qui te fout illico le public du Mont-Dore, qui a bon goût, en transe. Vive la pipe magique !
Quand on pense que les deux frenchies prétentiards de Justice (rien que le nom, déjà…) mettent le feu jusque dans les boîtes tendances de New-York en posant un sac de disques sur une platine, persuadés que tourner un potard pour modifier le tempo et enchaîner deux morceaux tient lieu de création musicale…
Ahhh uhhh, comme dirait That 1 Guy !
That 1 Guy, en concert au Festival des Femmes Funk (FFF), c’était hier au Centre culturel de La Roche Boulari (Nouméa, Mont Dore).
Comme d'habitude, mais plus encore que d'habitude, les absents ont eu tort. Tant pis pour eux.








