Récapitulons.
Les tas de barbaque et de bananes, c’est fait.
La poudre magique dans la gueule des invités, c’est fait.
Le consentement mutuel des époux, on va dire que c’est fait.
Ne reste donc plus, pour clôturer la fiesta en beauté, que le partage du butin entre les différentes composantes des familles. N’oublions pas que cette étape cruciale est la principale raison d’être des mariages coutumiers qui, avant toute chose, scellent des alliances entre clans. On réserve la fille un an à l’avance, on l’achète le jour J et, hop, les clans sont liés ! Si les deux tourtereaux, par le plus grand des hasards, s’aiment d’amour tendre, ça ne gâche rien, bien sûr. Mais on ne va pas non plus paumer du temps à leur demander leur avis, que sinon, on s’en sort plus, merde.
Survenant après les traditionnelles palabres, le partage est l’occasion pour les bénéficiaires (les tontons utérins et la mère de la mariée, sauf erreur de ma part) de récupérer les tas préalablement disposés. Puis, à grands coups de sabre supplémentaires, vite fait sur le gaz, de les scinder en nouveaux tas plus petits qui iront à d’autres bénéficiaires, toujours plus nombreux pour bien embrouiller l’histoire.
A suivre