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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 17:30
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Bozu, les gens !

Aujourd'hui, comme aurait dit sans rire le poète Cabrel, pas besoin de phrases ni de longs discours, ça change tout dedans, ça change tout autour. Simplement quelques clichés, pris il n'y a pas plus tard que très tout à l'heure, en fin d'après-midi sur la plage de Yedjele.

Bucoliquement votre et tata à tous.

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 17:00



Photo : http://kanakystyle-over-blog.fr

Il fallait s'y attendre ! Après la condamnation à douze mois de prison ferme (ni plus, ni plus) de M. Jodar, président de l'USTKE, pour entrave à la circulation d'un aéronef (et non pas pour l'ensemble de son œuvre, les griefs de détérioration en bande organisée et d'incitation à la guerre civile  n'ayant curieusement pas été retenus contre lui), les réactions en provenance de métropole ne se sont pas faites attendre.

Le camarade Besancenot, tout d'abord, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et nostalgique du Paradis terrestre (bonheur, prospérité, eau et gaz à tous les étages du goulag) a ouvert le bal mardi, dans un communiqué tout en finesse où il dénonce « la marque d'une justice coloniale ».
En avril 2008, déjà pour une affaire semblable impliquant l'indécrottable Monsieur Jodar, Olivier Besancenot, alors porte parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) avait exigé « la fin de la répression coloniale en Kanaky » : « Dès qu'on touche aux intérêts de la mondialisation, ce qu'ont fait les camarades de l'USTKE, et bien ça réprime et ça réprime dur (...) »
Plus près de nous, le 28 mai 2009, il avait déjà, au nom du NPA exigé la libération immédiate de tous les syndicalistes : « au cours d'une intervention à l'aéroport de Magenta (NDLR, occupation et détérioration d'un aéronef) jeudi matin localement, une grande partie de la direction de l'USTKE dont son président Gérard Jodar a été arrêtée avec de nombreuses violences à la clef (NDLR, aucun blessé). Alors qu'il s'agit d'un conflit social portant sur un licenciement abusif (NDLR, le non renouvellement d'un CDD arrivé à terme), rien ne justifie une telle répression ».

C
e même mardi, et dans le même registre truffé d'erreurs, d'omissions et de contre-vérités, Noël Mamère interpellait la toute nouvelle secrétaire d'État chargée de l'outre-mer, Marie-Luce Penchard, en ces termes :

« Ma question (...) porte sur un problème grave : je veux parler de l'arrestation de Gérard Jodar, président de l'USTKE, le principal syndicat de Nouvelle-Calédonie (NDLR, le premier sûrement en terme de nuisance, mais le second en terme de représentativité), et de cinq autres responsables syndicaux. Ils ont été condamnés à des peines de prison ferme - un an pour le président Jodar - pour avoir mené une manifestation de caractère syndical (NDLR : occupation et détérioration d'un aéronef) après qu'un protocole eut été signé entre l'USTKE et Air Calédonie (NDLR : le protocole en question est postérieur à ces évènements et n'a jamais été signé par M. Naisseline, le président d'Aircal). Or Air Calédonie n'a pas respecté ce protocole et les syndicalistes ont manifesté (NDLR : les syndicalistes ont en réalité manifesté pour obtenir le renouvellement d'un CDD, puis pour obtenir le paiement des trois mois de grève). Ils ont été emprisonnés pour un motif qu'on ne comprend absolument pas, ou trop bien, pour illustrer ce que peut être une justice coloniale : entrave à la circulation d'un aéronef. Cette criminalisation du mouvement syndical kanak au moment où nous discutons de l'évolution statutaire de l'île (NDLR, le statut de la Calédonie n'est pas en discussion, il est gelé par les accord de Matignon jusqu'en 2014) peut provoquer de graves troubles.

Plus anecdotique, le collectif Corsica Libera, qui en connait un bout sur les luttes de libération nationale et le banditisme, témoigne de sa pleine et entière solidarité à Gérard Jodar ainsi qu'à ses compagnons de lutte.

 

Tous ces professionnels de la désinformation à visée bordélisatrice peuvent sévir d'autant plus effrontément que l'information n'est visiblement pas arrivée jusqu'en métropole, si ce n'est par l'intermédiaire de quelques blogs (Bibi, bien sûr, mais aussi JM, Paule, Franck, Fanny et Annelise).


La technique de ces zozos, rodée au long cours de décennies de mystifications, fait la part belle à l'utilisation sans vergogne des sempiternels vieux clichés manichéens (les bons Noirs - ouvriers contre les méchants Blancs - patrons), sans crainte (ou avec l'espoir ?) de raviver les anciennes tensions. Aucun mot, par contre, sur les motifs réels de ce conflit (peu avouables), ni sur le fait que les Kanak, dans leur grande majorité, ont clairement choisi leur camp, ne veulent pas de ce Monsieur Jodar et soutiennent M. Naisseline, lui-même Kanak (voir les manifs à Maré, à Nouméa et les incidents de Lifou où les gendarmes sont intervenus pour protéger certains militants USTKE menacés par les coutumiers).
 

Le prochain a s'exprimer, j'en prend les paris, devrait être logiquement José Bové. Le moustachu à pipe, en effet, lorsqu'il ne fauche pas un Mac Do transgénique n'aime rien moins que s'afficher en soutien des camarades Uestékaïstes,  qui avaient d'ailleurs appelés à voter pour lui lors des dernières élections présidentielles.


A moins qu'il ne se fasse doubler par la CGT qui, il y a quelques semaines, dénonçait "la répression inacceptable de l'Etat français et le coup de force à propos de cette action syndicale » et critiquait  le fait que le Haut Commissaire n'ait « pas hésité à envoyer les forces de l'ordre contre les militants de l'USTKE venus apporter leur soutien à une salariée de la compagnie Air Calédonie menacée de licenciement ».

Sans oublier Les Verts ou le PCF, dans les starting-blocks de la récupération, qui, le 21 avril 2008, participaient à un meeting à Paris pour sensibiliser sur la répression anti-syndicale en Nouvelle-Calédonie.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 09:27
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- Ai-je bien fermé l'eau en partant ?


Voilà l'interrogation inquiétante, bien que peu légitime, qui m'a subitement cogné l'esprit, derrière les oreilles là où ça fait le plus mal, alors que nous étions sur le point d'atteindre courageusement le sommet de la cascade de Mélé, sur les hauteurs de Port-Vila, en haut à gauche en sortant du Duty free. Tu y comprends quelque chose, toi ?

J'aurais pourtant dû redoubler de prudence et me concentrer sur la grimpette finale (après une marche tranquille d'une vingtaine de minutes sur un sentier bucolique, il faut, pour continuer l'ascension, se foutre dans l'eau jusqu'aux genoux et se tracter à l'aide d'une corde providentielle pour ne pas glisser et disparaître bêtement en hurlant dans les flots tumultueux), mais non, voilà que je pense à mes problèmes de robinetterie. Ce n'est pas très sérieux.

A ma décharge (privée) il faut quand même savoir que la profession de plombier (comme celle de garagiste, de boucher ou de garçon-coiffeur) est passablement inconnue à Maré, rendant le moindre détail de la vie quotidienne comparable à une expédition en solitaire au fin fond de la forêt tropicale de Guinée-Bissau, armé d'un cure-dent.

Mais madame Tazar, quant à elle, de nature beaucoup moins sensible aux basses tracasseries matérielles du quotidien, ne se laisse pas distraire, garde toute sa concentration et arrive fièrement au sommet, sans même être décoiffée.

L'honneur étant sauf, nous pouvons enfin baigner la cascade.

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Les bons tuyaux pour l'ami Pierrot
Pas de tuyau aujourd'hui, môssieur Pierrot voyage avec des copines qui organisent tout.

Et encore plus de photos de cascades...
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 16:20
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Soupir de soulagement, à Maré : la famille qui, depuis maintenant presque un mois, était retenue en otage par Gérard Jodar et sa bande a été libérée, après l'engagement pris par M. Naisseline de n'engager à l'avenir que des adhérents USTKE pour piloter les avions d'Aircal.

Cette famille, résidant à Nece et dont l'identité n'a pas été révélée, aura passé 28 jours séquestrée dans un établissement scolaire du nord de l'île, dans des conditions de salubrité pédagogiques terribles et sans même la moindre petite goutte de punch à se mettre sous la lampe. Mais le moral était bon, au contraire de celui de leurs ravisseurs, la présence de l'intégrale d'AC/DC sur le lecteur mp3 du père leur ayant grandement permis de tenir le coup.

Que Michèle, la mère du héros, fidèle lectrice de ce blog, soit rassurée : tout son petit monde se porte à merveille !


Les retrouvailles se sont déroulées à Nece même, dans la maison de leur collègue et néanmoins ami Juan-Jaco M., qui en a profité pour  fêter ses 32, ... 42, ..., 52, ... enfin pour fêter son anniversaire, quoi ! Ainsi que
sa crémaillère, l'arrivée de sa femme, la fête de la musique et sa promotion au rang de membre privilégié du club Mac France.

Une fois les enfants à l'abri, un hommage en bonnet difforme a même été rendu à Mickael Jackson, l'auteur inoubliable de We are The World.

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 14:30

vanuatu_tazar_13


A partir d'aujourd'hui et pour la même durée qu'un CDI, c'est promis, plus un mot sur notre ami (du destin) commun Gérard Jodar, le défenseur de la veuve, du Kanak et de l'exploité.
Non, je préfère vous parler - enfin - du Vanuatu et, pour commencer sérieusement, de sa capitale, Port Vila, où nous avons jeté notre dévolu ainsi que nos valises (enfin, pour être plus précis, mon sac et les valises de Madame Tazar).

Après le défilé de protestation de 400 personnes à Maré, le grand gourou de l'USTKE a encore réussi l'exploit d'en faire descendre 3 000 dans la rue, dernièrement à Nouméa. Trois mille selon la police, « beaucoup moins » selon l'USTKE. Cette dernière précision a même fait ironiser les Nouvelles Calédoniennes : « C'est la première fois qu'une organisation syndicale annonce un chiffre inférieur à celui des autorités... Mais c'est aussi la première fois qu'autant de monde descendait dans la rue pour protester contre les méthodes de ce même syndicat.
On le voit, sa capacité de mobilisation est toujours intacte. Mobilisation à l'insu de son plein gré, cependant, le personnage faisant maintenant l'unanimité contre lui. Mais assez parlé des choses qui fâchent.

Ce qui saute aux yeux (et aux lombaires), lorsque l'on vient de l'aéroport, c'est l'état catastrophique du réseau routier. Putain, il faut oser, rouler là-dessus ! Et, qui plus est, en taxi...

Mais le caractère typique d'un pays, selon moi, s'apprécie essentiellement en utilisant les taxis locaux. C'est un critère qui en vaut un autre, c'est pourquoi j'aime bien l'utiliser. Gris-gris se balançant du rétroviseur, fourrure sur le volant, fauteuils éventrés, vitres cassés, compteurs en panne ou fantaisistes... De ce côté-là, le Vanuatu est un pays vraiment authentique !
Une fois à bord, le trajet peut s'avérer légèrement plus long que prévu, les arrêts se faisant en fonction de l'ordre de montée. Une occasion unique de visiter la ville... et ses faubourgs, donc.

Allez, et alors que la décision de justice concernant notre ami Jojo doit être rendue le 29 juin (15 mois de prison ferme requis, ni plus ni plus), voici pour tromper la tante quelques clichés de ces fameux transports en commun ni-Vanuatu (que le monde entier ne leur envie pas). Que l'on se rassure, ils sont tous homologués.
A
lè tata.

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Les bons tuyaux pour l'ami Pierrot
- Une course dans Port-Vila = 150 Vat

- Une course hors de Port Vila = 300 Vat

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 13:00



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Au mois de juillet et d'août, en Calédonie, quelle est la saison ?


1/ L'été, parce que juillet et août, c'est l'été, tout le monde sait ça.

2/ L'été, parce qu'en Calédonie, c'est l'été toute l'année.

3/ L'hiver, parce que la Calédonie se trouvant dans l'hémisphère sud, elle fait tout à l'envers.

4/ La saison de reproduction des phoques.

Rappel du règlement

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 20:23

Une marche de 400 personnes dans la rue principale de Tadine, noire de monde. Des banderoles, des slogans, des tracts... Les évènements de 84, que Monsieur Jodar appelait il y a peu de ses vœux,  seraient-ils de retour ?

Pas du tout, il s'agit d'une marche des habitants de Maré en soutien à Nidoish Naisseline, leur grand chef, dans le conflit interminable qui oppose ce dernier à l'USTKE.


ustke_tazar_12

M. Jodar, de tout temps, s'est fait un devoir de braver ordre colonial et légalité républicaine. Sa conception curieuse et extensible du droit de grève, qu'il met tranquillement à toutes les sauces, lui permet sans vergogne de revendiquer l'inacceptable tout en défiant forces de l'ordre, haut-commissaires et tribunaux, le plus souvent avec succès, d'ailleurs.


A Maré, ce ne sont pas les deux gendarme et gendarmette débonnaires qui observent de loin l'avancée des opérations qui vont freiner l'avancée de ses troupes. Mais un autre phénomène est en train de se développer qui risque beaucoup plus sérieusement de contrecarrer les objectifs bordélisateurs de ce révolutionnaire de carnaval.
Les grands chefs coutumiers de Nengone, en effet, ont été saisis par la population excédée et une marche silencieuse de 400 personnes déterminées (c'est-à-dire plus de vingt fois plus que l'ensemble des troupes uéstékiennes de l'île) s'est déroulée ce matin à Tadine.

Dans la rue principale de Tadine, pour une fois noire de monde, les slogans étaient explicites :
- Marche de soutien pour le respect de la coutume, protégeons nos grands chefs
- Mise en danger des usagers, STOP aux dégradations des avions, protégeons le service public
- Solidarité avec la direction d'Aircal, soutenons nos cadres kanak

Deux tracts (l'un en provenance des grands chefs, l'autre du Comité pour la Revendication Indigène) ont également été diffusés et remis par une délégation à la Mairie et à la gendarmerie.


Comme je suis d'humeur badine, les voici, reproduit en quasi-intégralité (et sans aucun supplément) :

 


Décision des grandes chefferies de Maré

Afin de dénoncer la mise en danger de la vie des usagers d'Air Calédonie par la dégradation des avions et protester contre les insultes de l'USTKE proférées à l'égard des autorités coutumières, particulièrement contre la grande chefferie du Guahma et de son grand chef, les grands chefs de Maré décident d'interdire toute manifestation de l'USTKE à proximité de l'aérodrome de Maré sous peine de sanction coutumière.

Tant que cet affront n'aura pas été réparé, toute entrave au service public (aérodrome, service de santé, école, mairie...) du fait de l'USTKE sera considérée comme de la provocation et traité comme tel.

Les grands chefs de Maré dénoncent fermement les tentatives d'infiltrations de ce syndicat réactionnaire au sein des chefferies et demandent à ce que soient pris en compte les dimensions culturelle et spirituelle de la société kanak dans la gestion des collectivités publiques, à savoir le respect de la personne humaine notamment dans l'accès à la santé, à l'école, au transport, au travail...

Signé : les grands chefs de Maré

 


Communiqué :

Une grève contre le peuple

Le Comité pour la Revendication Indigène tient à rappeler qu'il y a 50 ans, à l'initiative de nos vieux (calédoniens et kanak), la première compagnie de transport aérien locale avait été créée, la TRANSPAC. Elle deviendra par la suite Air Calédonie (...) avec la même mission de service public et de désenclavement de la population de l'Intérieur et des Iles (...). Ces îles sont des « terres coutumières » habitées par une population indigène dont la grande majorité n'a pas de revenu fixe (environ 4% de salariés à Maré, un peu moins à Belep), mais qui fournit plus de 80% des usagers d'Air Calédonie. La mission de celle-ci est par conséquent de fournir un service à la fois convenable et abordable pour les plus démunis.

Quant à la compagnie Air Calédonie, ses effectifs sont à 98% des « enfants du pays » et sa Direction et son Conseil d'Administration sont très majoritairement locales, ce qui est rarissime en Nouvelle-Calédonie.

Pour cette raison, une grande partie à la fois du personnel et des usagers d'Air Calédonie pense que cette compagnie est leur patrimoine emblématique et que l'attaquer c'est attaquer la Nouvelle-Calédonie et particulièrement sa population indigène des îles.

Or c'est Air Calédonie que l'USTKE (Union des syndicats des Travailleurs Kanak et exploités) a décidé de saboter, pour une affaire de CDD non renouvelé ou non transformé en CDI. La Direction ayant réglé cette affaire, le Syndicat sort une autre revendication : le paiement des jours de grève ; et pour se faire entendre, il n'a pas hésité à dégrader les installations aéroportuaires de Magenta (aérodrome domestique) et à occuper les aéronefs d'Air Calédonie provoquant de nombreux arrêts de vol.

Il y a une dérive de l'USTKE depuis que G. Jodar en a pris la direction. Ce syndicat se réclame d'un peuple, le peuple kanak, dont il n'hésite plus par ailleurs à piétiner les intérêts et à cracher sur les valeurs.

Sans égard pour l'intérêt des usagers et du développement touristique des « terres coutumières », des débrayages surprise et des grèves en période de vacances scolaires et de mariages se produisent trop souvent (...).

Partant d'une vision à la fois CGT et colonialiste de la libération de l'homme, l'USTKE pense que celle-ci est un combat entre patrons et salariés et que les paysans et les peuples indigènes n'ont rien à y faire. Pour le cas qui nous concerne : « que crèvent les habitants des terres coutumières pour que vive l'USTKE ».

Concernant les valeurs, il est clair maintenant que l'USTKE n'a que haine pour des cadres kanak qui sont arrivés par eux-mêmes à des postes de responsabilité, sans passer par le piston syndical (...).

Les insultes affichées et écrites contre ces responsables et leurs collaborateurs sont carrément orduriers : « renégat à ta race », « cadre kanak incompétent », « grand chef bâtard », « directeur commercial, bâtard, nike ta mère »... On est à l'extrême opposé du respect et de l'humilité recommandés par la coutume.

En tous les cas, dans le conflit d'Aircal, il est évident qu'on n'est plus dans le cadre d'un conflit de travail habituel. La Direction de la société et l'USTKE n'ont plus d'intérêts communs sur lesquels s'entendre et ils ne partagent plus les mêmes valeurs.

Signé : C.R.I.

 

Il est quand même à noter que c’est la population kanak elle-même (grands chefs, Comité pour la revendication Indigène, usagers) qui condamne fermement les agissements de l’USTKE et non l’Etat colonialiste, vraiment discret sur ce coup.
Cela en dit long sur la popularité de Monsieur Jodar, rejeté par ceux-là même qu'il prétend défendre...

 
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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 21:23
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Alors que les photos du Vanuatu, toutes plus belles les unes que les autres, s'accumulent désespérément sur mon disque dur, l'actualité commande et m'oblige, une fois de plus et à mon plus vif mécontentement, à en différer la publication pour parler encore et toujours de l'USTKE.


En effet, les évènements (au sens d'épisodes et non en référence à la période noire des années 80 qui fait tant fantasmer M. Jodar) se sont précipités aujourd'hui, suite à l'appel à la grève générale sur tout le territoire (voir Au fond à gauche, à côté des toilettes).


C'est ainsi qu'à Maré, l'aérodrome de La Roche a été paré de ses plus beaux atours en fin de journées, à savoir drapeaux (de la Kanaky et de l'USTKE), bidons, banderoles ainsi que les célèbres bâches bleues qui ont tant fait pour la renommée du « syndicat ». Simple « présence physique », m'ont cependant précisé les quelques militants débonnaires qui erraient pacifiquement sur le site. Du moins, ont-ils quand même précisé, « en attendant l'évolution de la situation » (c'est-à-dire les ordres du grand gourou).


Pendant ce temps, la réaction s'organise et une contre-manifestation d'usagers d'Aircal en colère, commanditée par la grande chefferie de Guahma (par Nidoish Naisseline, donc, qui cumule la fonction de grand chef et celle de président de la compagnie), est prévue pour demain 9 heures à Tadine.

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NB : ces photos ont été prises avec un vulgaire Coolpix compact pourri récupéré en catastrophe au fond d'un placard du CDI, sur les couilles de 16 heures moins des roupettes, ayant été averti en catastrophe par le camarade JM du blog et du bureau d'à côté, souffle court et pupilles dilatées, que « les bâches bleues sont de sortie, t'as ton appareil ? »

A ce sujet, et puisqu'on en parle, l'Excellentissime, en plus d'entrer dans le CDI, vient de faire son apparition dans le blog d'or 2009, poule 9. Allez vite voter pour lui, avant que l'autre illuminé ne fasse tout péter...

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 20:33











Photo Les Nouvelles calédoniennes

Monsieur Jodar, dit Oussama Ben Jodar, devant l'intransigeance de Monsieur Naisseline, président d'Aircal, qui a affirmé à plusieurs reprises que les jours de grève ne seraient pas payées (« Je le dis tout de suite : ces jours ne seront pas payés [...]. Ce serait immoral, alors que nous avons un trou financier et qu'ils viennent de mettre l'économie d'Ouvéa à sac » ; « ils peuvent venir avec des tanks, les jours de grève ne seront pas payés »), vient, une fois de plus, de faire la preuve de son grand sens des responsabilités.

Alors même qu'il se trouve sous le coup d'une action judiciaire (voir "Monsieur Jodar apprend à voler")
(procès le 16 juin prochain) pour « entrave à la circulation d'un aéronef », « détérioration d'un aéronef » et « dégradations volontaires en réunion » (faits passibles de cinq ans de prison ferme, ni plus ni plus), Monsieur Jodar, dit le Jobar, vient de promettre une nouvelle fois l'enfer aux Calédoniens sous la forme d'une grève générale à partir d'aujourd'hui et pour toute la semaine.
Et, comme si cela ne suffisait pas, il n'a pas hésité à brandir l'artillerie lourde en promettant « des événements auxquels on n'a pas assisté depuis 1984 ».

« Si aucune solution  [au conflit d'Aircal] n'est trouvée le 5 juin [aujourd'hui, NDLR], ce sera la grève générale. Et pas seulement à Nouméa. Vous allez assister à des événements auxquels vous n'avez plus assisté depuis vingt-cinq ans, ça va rappeler 1984. Je dis ça avec la plus grande détermination. Il y a de grandes chances que le système scolaire, les entreprises, l'administration, l'énergie, le carburant ou les mines soient perturbés. Autant il y a assez de forces de l'ordre ici, à Nouméa, autant ils ne seront pas assez dans le Nord et les Îles. » (voir Les Nouvelles du 5 juin)

 

Quant on sait que les évènements auxquels Monsieur Jodar, dit l'affreux Jojo, fait référence ont consisté en plusieurs années de guerre civile avec deux évènements particulièrement dramatiques à Tiendanite (10 morts) et Ouvéa (25 morts), on peut légitimement douter de l'équilibre mental du personnage.
N'oublions pas quand même, histoire de remettre les choses en proportion, que l'origine du conflit est la non-titularisation d'une stagiaire arrivée à la fin de son CDD... (voir Ça tangue sur aircal).

Rares sont les exemples historiques de décolonisation pacifique. La France en a fait à de nombreuses reprises l'amère expérience, en Algérie et en Indochine notamment.
En 1988, la poignée de mains entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, à l'initiative de Michel Rocard, a ouvert la voie à une période de paix et au destin commun. La rencontre inespérée de grands hommes qui ont eu l'intelligence de se parler à un moment où tout pouvait basculer...

La place que réserve l'Histoire à Monsieur Jodar, dit le grand gourou de l'USTKE, est plus hypothétique. Plus sûrement au fond à gauche, à côté des toilettes.

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 19:44




5

Cette « grande » surface existe bel et bien à Maré :


1/ « Mammouth »

2/ « Trop tard »

3/ « Y'en a plus »

4/ « Qui s'endort avec cul qui gratte se réveille avec doigt qui pue »

Rappel du règlement

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