La Vanuatu est un archipel composé de 83 îles, idéalement situé au milieu de l'océan Pacifique, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie et au sud des îles Salomon. A ce titre, on peut dire que le Vanuatu est vraiment bien entouré. Cependant, malgré le nombre élevé d'îles, sa superficie (12 000 km²) reste quand même très nettement inférieure à celle de la Calédonie (18 000 km²), ce qui est la moindre des choses quand on veut rester poli avec ses voisins.
Même si, à vol d'oiseau, le Vanuatu est finalement très proche des îles Loyauté, le voyage depuis Maré devient un véritable périple puisqu'il faut passer par l'aérodrome de Magenta (en anticipant les blocages inévitables de Monsieur Jodar qui, lui, ne part jamais en vacances), puis par celui de Tontouta. De là, le plus dur est fait et il ne reste plus qu'un peu plus d'une heure de vol avant de rallier fièrement Port-Vila, capitale du Vanuatu et l'une des deux seules villes de l'archipel.
Toujours avide de connaissance, je mets à profit ce bref intermède aéronautique et la découverte d'une vague brochure touristique habilement dissimulée entre les instructions de sécurité et un sac à vomi (vide) pour joindre le futile à l'agréable et me perfectionner en bislama.
Qu'on se le dise, le bislama est la langue commune (ou véhiculaire, pour les lettrés) du Vanuatu (troisième langue officielle avec le français et l'anglais), l'ensemble de l'archipel comptant environ 115 langues vernaculaires (ou dialectes, pour les moins lettrés), ce qui ne nous rajeunit pas.
L'apprentissage du bislama est somme toute relativement simple. C'est ainsi que bonjour se dit halo, au revoir se dit alè tata, soutien-gorge basket blong titi et insecte bebet. C'est sûr que l'insertion dans la conversation quotidienne de ce dernier mot n'est pas des plus aisée (d'autant plus qu'il paraît que je le prononce mal), mais, comme on dit, c'est l'intention qui compte. Mais je m'égare.
Une fois à Port-Vila, où nous atterrissons, en ce vendredi 22 mai, sous des trombes d'eau, nous sommes accueillis par le propriétaire -français- de la résidence hôtelière Les Alizés où nous avons choisi de séjourner. Il nous apprend qu'une dépression, atmosphérique s'entend, est prévue pour les quatre prochains jours. Ça commence mieux que si c'était pire.
Heureusement, dès le lendemain matin et après une nuit paisible, la dépression est guérie et semble n'être plus qu'un lointain souvenir. Cela me permet de prendre quelques clichés de notre home, sucrée home, pendant que Madame Tazar savoure un petit déjeuner ma foi fort mérité, un oeil sur la baie de Port-Vila.
Les bons tuyaux pour l'ami Pierrot :
Résidence hôtelière Les Alizés (Port-Vila)