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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 06:37



Quelques heures d'un dur labeur plus tard et il faut déjà songer au retour. Il y a quand même deux heures et demi de trajet pour rentrer sur Kurine et trois quart d'heure supplémentaire pour Nécé. Si l'on veut éviter les traditionnels embouteillages de fin de week-end sur le périph' de Tadine et attraper le dernier métro, nous n'avons plus un instant à perdre...

 

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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 18:17


Dernière minute : je viens de découvrir le plus bel endroit de Calédonie et donc, par conséquent, du monde !
Ce n'est ni à Lifou (plages de Peng ou de Luengoni...), ni à Ouvéa (plage de Mouli...), ni à l'île des Pins (piscine naturelle, baies de Kanumera, d'Oro, d'Upi...), ni à Tiga (je n'y suis jamais allé). Ce n'est pas non plus sur la Grande terre (côte Est...). Plus près de nous, pardon, de vous, ce n'est ni le centre commercial de Nice-Etoile, ni la plage de la Mala, à Cap d'Ail.
Non, le plus bel endroit du monde se trouve à Maré, tout simplement. Ce qui tombe bien, puisque c'est là que je réside (que je « reste », comme on dit ici). Cet endroit s'appelle Shabadran (prononcé Chabadjane, si on veut éviter les moqueries de nos élèves, très à cheval sur la prononciation).

Certes, j'en avais entendu parler, bien sûr. En 2000, déjà, accompagné pour l'occasion de mes chers parents, nous avions tenté de nous rendre dans cet endroit paradisiaque. En vain. Il faut en effet obligatoirement passer par l'intermédiaire du propriétaire des lieux qui, moyennant un droit de passage modique (comparable au prix d'entrée du Louvre, du Prado ou du Metropolitain Museum, qui ont pourtant beaucoup moins de richesses à proposer) vous autorise l'accès et vous fournit un guide. Mais ce propriétaire s'étant révélé injoignable à l'époque, nous avions dû renoncer.
Etant maintenant sur place, j'ai donc plus facilement pu organiser cette excursion, après quand même plus de trois mois de présence sur l'île.

Mais Shabadran, ça se mérite. Tout commence dans la tribu de Kurine, au nord-est de Maré, par la traversée d'une immense et magnifique cocoteraie. Et tout commence dans la difficulté. Si, à pied ou, mieux, en VTT ou en 4X4, la traversée ne présente aucune difficulté particulière, elle se révèle vite infernale en voiture traditionnelle, qui est le moyen de transport retenu, à tort. Un chemin trop étroit bordé de brousses infranchissables, des ornières profondes qui entraînent le raclement du fond de la voiture, des multitudes de noix de coco antipersonnel qui minent le trajet, des palmes gigantesques qui se prennent dans les roues... Tout cela et quelques vaches débonnaires rendent la progression très malaisée. Impossible de passer ne serait-ce que la seconde, tout se joue en première et en faisant siffler l'embrayage. Imperturbable, notre guide profite de légers temps morts entre deux soubresauts pour rallumer son mégot et rajuster sa casquette, sur laquelle est pédagogiquement inscrit le programme du jour : « parlez-moi d'amour, je ne pense qu'à ça ». Est-ce la mine patibulaire du bonhomme ou le sabre effilé qu'il transporte nonchalamment avec lui, mais je préfère ne pas céder à la proposition et rester concentré sur la conduite.


Il nous faut près d'une heure pour franchir les quatre kilomètres de la cocoteraie de Kurine, ce qui donne à peu de chose près une moyenne de, je pose 6 et je retiens 3, 4 km/h.

Au sortir de la cocoteraie, nous laissons au repos nos automobiles fumantes et poursuivons notre périple pédestrement. Cette deuxième partie de l'itinéraire borde la mer et, après une courte partie champêtre, est réalisée presque exclusivement sur des rochers découpés et tranchants comme des lames, rasoirs, silex, couteaux (tu choisis ce que tu veux, c'est au choix, pourvu que ça coupe). D'ailleurs, pour nous mettre en condition, une belle collection de baskets déchiquetées est exposée au départ de la randonnée, sur une sorte de monument sommaire en mémoire aux victimes des lieux.
Nous progressons lentement et prudemment , toujours en équilibre instable et avec finalement assez peu d'opportunités d'apprécier le paysage.


Puis, les rochers disparaissent pour faire place à une dernière petite cocoteraie (pour la route) et, une heure et demi après avoir laissé les voitures, c'est l'arrivée à couper le souffle sur le site magique de la Baie de Shabadran (attention, bien prononcer Chabadjane...)


A ce stade du récit, je pense qu'il est inutile de me fatiguer à vous décrire l'indescriptible. Je vais juste me contenter de vous proposer quelques photos prises au hasard dans ma collection et le tour de la question sera joué. Il faut juste savoir que Shabadran concentre en un seul lieu tous les clichés enchanteurs tels que sable blanc, eau turquoise, patates, corail, champignons, piscine naturelle, terrasses en cascade, canyon, cocotiers et, bien sûr, le tout sans l'ombre vulgaire du moindre pèlerin à bob Ricard...

Allez, c'est parti, attention les yeux !
(mais ça sera pour demain, pour ménager le suspens et car je commence à fatiguer à télécharger des photos avec un bas débit de 56 ko, c'est à dire, pour les néophytes, qu'il me faut dix minutes d'attente entre chaque photo !)

 

 

 

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 19:28


Aujourd'hui, petit retour en arrière d'un peu plus de 3 mois. Rappelez-vous, je venais d'arriver sur l'île et étais à la recherche d'une maison...


Commence alors une course infernale, sous un soleil de plomb et une chaleur aussi moite qu'étouffante. Chemin faisant, je questionne Roger, mon nouveau compagnon, sur les propriétés de la propriété :

- Elle est bien située ?
- Oui, oui, elle est bonne, me répond-il après un instant de réflexion.
- Il y a combien de chambres ?
- Heu... plusieurs, je crois.
- Elle est loin de la mer ?
- Non. Pas très. Un peu.

A Cengeite (prononcée Tchènegueïté), c'est le coup de foudre du coeur. Le cadre est idyllique, avec un terrain arboré magnifique au milieu d'une cocoteraie et la splendide plage de Yedjele toute proche, même si pas visible.


Quant à la maison, elle semble à première vue plus que correcte. Roger s'adresse en Nengone aux deux femmes que l'on vient de réveiller.
Je formule des vœux pour que l'affaire se réalise, me voyant assez bien vivre, ayant bon goût, dans ce décor paradisiaque. Quelques brefs échanges plus tard et la plus âgée des deux s'adresse à moi, dans un français hésitant, pour m'annoncer que cette maison n'est pas à louer. Devant ma déception manifeste, elle me propose cependant gentiment une solution de remplacement, à savoir la maison voisine (pour ne pas dire mitoyenne) qui est celle de sa soeur. Seul - léger - inconvénient : cette dernière (la maison, pas la sœur) ne possède ni salle d'eau, ni toilettes. Mais je pourrai sans problème utiliser les sanitaires communs, me précise immédiatement la vieille dame, pour me mettre à l'aise.
Je réussis à m'extirper du guet-apens en prétextant un manque de chambre.

Direction Eni, ensuite, un peu plus au Sud. Roger a un cousin qui, l'année dernière, y louait une maison.
- Elle est bien située, cette maison ?
-
Oui, oui, elle est bonne !
- Il y a combien de chambres ?
- Heu... plusieurs, je crois.
- Elle est loin de la mer ?
- Non. Pas très. Un peu.

Nous arrivons sur place une dizaine de minutes plus tard et tombons sur une maison visiblement inoccupée, donc potentiellement libre. Mais il s'agit d'une petite construction en bois, vieillotte, sans aucun charme et située en bord de route sur un terrain pelé sans un poil d'ombre.
- C'est bon ici, hein? me demande Roger, visiblement assez fier de sa trouvaille.
Diplomatiquement, je lui fais comprendre que cela risque d'être un peu juste pour héberger la famille nombreuse qui doit me rejoindre en juillet et que je préfère de beaucoup une maison du style de la précédente.
Peu contrariant, et après avoir réfléchi quelques instants, il m'annonce que la maison d'un de ses oncles va se libérer entre Tadine et Cengeité. « Peut-être », ajoute-t-il, alors que je manœuvre pour faire demi-tour.

Demi-tour, donc, direction la maison du tonton de Roger. Chemin faisant, je m'abstiens de l'interroger sur ce qui m'attend, préférant conserver intact l'attrait de la découverte.
La maison du tonton est, là encore, située dans un cadre idyllique, au milieu d'une autre splendide cocoteraie et, ce coup ci, avec vue sur mer.


n>

Roger émet soudain un cri guttural, surgit du fond des tripes. Je sursaute, mais ce n'est que sa manière à lui d'héler d'éventuels occupants. D'ailleurs, la technique ne tarde pas à porter ses fruits puisque un kanak d'une trentaine d'années, hagard, ne tarde pas à apparaître au bout du couloir. Torse et pieds nus, dreadlocks hirsutes, pupilles dilatées, il avance vers nous d'un pas peu assuré, en se tenant au mur sale. De sa main libre, il se gratte discrètement une couille. Nous le dérangeons visiblement pendant l'heure de la sieste, qui suit logiquement celle de l'apéro. Il manque d'ailleurs de trébucher sur un cadavre de Number One (célèbre bière locale) encombrant le couloir.
Il me tend distraitement une main molle, heureusement celle qui tenait le mur, main molle que je m'empresse de serrer amicalement. Roger s'adresse à lui en Nengone. Un mot revient à plusieurs reprises, celui de « loué », qui ne doit pas avoir d'équivalent dans cette langue. Soudain, sans prévenir, Roger quitte la maison. Surpris, je décide néanmoins de le suivre, d'autant plus que le tonton vient de retourner se coucher en se grattant le fondement.

Nous nous retrouvons, Roger et moi, dans la voiture. Comme je lui demande des explications quant à son départ précipité, il m'explique le plus simplement du monde que la maison n'était pas libre.
- Roule à Tadine, m'enjoint-il alors.
J'obtempère, manœuvre entre les cocotiers et tourne à droite direction la capitale de l'île. Immédiatement, apparaît sur la gauche de la route, côté mer, une sorte de monument mortuaire décoré d'innombrables manous. Devant mon regard interrogateur, Roger croit bon de m'affranchir :
- Yewene, me souffle-t-il.
Ce que je traduis par :
- Il s'agit de la tombe de Yewene Yewene, assassiné aux côtés de Jean-Marie Tjibaou par un extrémiste kanak en décembre 1989 à Ouvéa, lors de la cérémonie de deuil qui suivait la prise d'otage de gendarmes et le massacre de dix-neuf kanak, un an plus tôt.
Et, comme il n'est pas avare de détails, il me précise en tendant le doigt vers la maison que l'on vient de quitter :
- C'est sa famille à lui qui reste là.

De retour à Tadine, Roger me drive jusqu'à la mairie, située en face du port.
- Il y a un vieux qui a une maison, m'informe-t-il.
Grand bien lui fasse, mais le vieux en question, un employé municipal, est absent pour le moment. Ce sont trois secrétaires occupées à papoter dans le hall d'entrée qui nous l'apprennent.
- Et il doit revenir à quelle heure? demande-je, avec l'impatience propre au zoreil moyen.
- Tout à l'heure, me répond-on nonchalamment et non sans une certaine logique. Assied-toi pour l'attendre...
Je m'apprête à m'exécuter, lorsque j'aperçois Roger qui, inépuisable, me fait signe de l'extérieur. Je le rejoins.
- La vieille, là, elle a une maison libre...

Il me présente à une kanak d'une cinquantaine d'années, à la mise impeccable, robe mission éclatante et au sourire avenant.
Pour la énième fois de la journée, j'annonce que je cherche une grande maison à louer au bord de la mer. Mon interlocutrice m'écoute attentivement et, à ma grande surprise, commence dans un français impeccable à me décrire son bien : une maison récente, meublée, située juste à la sortie de Tadine, avec vue sur mer, une petite terrasse, deux chambres, dans un état impeccable et avec une cuisine aménagée, le tout pour 100 000 malheureux francs CFP par mois... J'en ai l'eau à la bouche. Elle se présente, s'appelle Georgette, j'en fais autant, mais moi c'est Bob. On s'en serre dix. Le courant passe bien entre nous, ce qui est indispensable pour ce genre de transaction.
- Est-ce que je peux visiter la maison?
- Non. Pour l'instant, elle est occupée par un prof.
- Mais il doit partir, non?
- Je crois qu'il doit partir. L'année prochaine, peut-être. Si tu veux, je te réserve la maison pour 2009.
Et la voilà qui, le plus sérieusement du monde, commence à m'écrire ses coordonnées pour que je puisse la recontacter dans un an. A sa demande, je lui note à mon tour machinalement les miennes. Mais j'ai le moral qui vient de prendre un sacré coup.

Heureusement, je n'ai pas le temps de gamberger. Voilà en effet l'infatigable Roger qui m'entraîne déjà vers de nouvelles aventures.

(A suivre...)

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 08:51


Un peu de publicité (gratuite) pour le Nengone Village, le seul restaurant de l'île (hormis quelques plans, rares mais parfois excellents, dans des gîtes). 
Je dois avouer que cela a un peu tendance à devenir ma cantine, les jours sans boulot. 
Mais, bon, tout n'est pas rose pour autant. Tout se méritant, il faut quand même se taper un bon quart d'heure de voiture pour toucher le nirvana.

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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 12:11

Repas de midi au gîte Seday, à Rô, petite tribu de pêcheurs dans le nord de l’île. Repas de poissons, comme il se doit, pris sous un immense faré au bord de la mer.
   caledo026-copie-1.jpg

caledo024-copie-1.jpg

 





















Pour les amateurs, plusieurs cases où passer la nuit, notamment celle-ci construite sur un petit îlot entouré par l’océan. Pour amateurs de promiscuité authentique, uniquement.
   caledo022-copie-1.jpg























Spectacle rare au bord des rochers, avec un poisson napoléon apprivoisé ainsi qu'un poisson porc-épic peu farouche...

 caledo023-copie-1.jpg

 





















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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 08:36

Episode précédent

Je décide alors de changer de tactique et de rouler lentement sur la route qui longe le bord de mer, tout en scrutant les maisons susceptibles de m’intéresser. Je ne tarde pas à me rendre compte de la stérilité de l’opération. Absolument aucun panneau « à louer » n’est visible. Quant aux maisons intéressantes (c'est-à-dire, selon mes critères, en dur, avec plusieurs pièces, au calme et avec vue sur mer, rien que ça !), il s’avère rapidement impossible pour moi de savoir si elles sont libres ou pas. Il faudrait pour cela pénétrer sur les propriétés, c'est-à-dire au sein de la tribu, taper à la porte des gens… Autant d’actions qui ne sont pas forcément à conseiller sans connaître quelqu’un ni autorisation particulière.

 

caledo011.jpg

 

Me rendant compte que je dois absolument être accompagné, je décide alors de changer une nouvelle fois de tactique. Alors que je roule en direction de l’ouest de l’île, toujours sur la côte sud, je prends à mon bord un autochtone, occupé à faire du pousse (« stop » local). Informé de mes projets, il m’annonce spontanément qu’une maison est libre sur Cengeite, l’un des plus beaux spots de l’île, pourtant peu avare en coins exceptionnels. 

mare55.jpg


Je fais immédiatement demi-tour, direction la maison promise.
Et, pour me motiver encore un peu plus, si besoin était, je me fixe l’interdiction de me baigner tant que je ne serai pas logé !
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13 février 2008 3 13 /02 /février /2008 22:14


            Le choix du Sud, plus exactement d’une zone comprise entre Nece, à l’Ouest, et Eni, au Sud Est, zone passant par Mebuet, Tadine, Cengeité et Wabao s’est en effet peu à peu imposé à moi. Il s’agit d’une zone comprenant à la fois bon nombre de plages magnifiques (Pede, Yedjele…) et les deux lieux incontournables que sont Tadine (la capitale, paisible bourgade de quelques 2 000 âmes) et le Nengone village (le seul hôtel-restaurant de l’île).


Ma technique de recherche est simple : compter sur le bouche à oreille pour, le plus rapidement possible, dénicher la perle rare. 

La descente sur Tadine est rapide, une vingtaine de minutes tout au plus. Tout à mon objectif, je ne m’attarde pas à admirer le paysage, assez monotone somme toute. Une route relativement droite, traversant l’île du nord au sud, et sans intérêt particulier.
 
L’arrivée à Tadine marque les premières images, superbes, de mer turquoise. 
 
 

caledo008.jpg 

  Mais, pour l’heure, j’ai d’autres chats à fouetter. Première halte chez « Trop tard » (à ne pas confondre avec « Y a plus rien »), la minuscule grande surface du coin. J’interroge la vendeuse :
-          Bonjour, je recherche une maison pour louer. Est-ce que vous savez s’il y en a ?
-          Oui, oui, y en a !
Devant l’enthousiasme de la caissière, je me dis que cela va être du gâteau.
-          Et où y a-t-il des maisons à louer ?
Silence embarrassé.
-          Je sais pas. Demande à lui, là…
Je demande à lui, là :
-          Bonjour, je recherche une maison pour louer. Est-ce que vous savez s’il y en a ?
-          Non, y a pas !
Allons, bon, voilà autre chose. 

Je décide alors de miser sur ma « qualité » de prof, qui, peut-être, peut m’ouvrir des portes plus facilement, un enseignant métropolitain sous contrat présentant plus de solvabilité, même aux yeux désintéressés des kanak, qu’un immigré fidjien SDF en situation irrégulière.
-          Bonjour, je suis nouveau professeur au collège de La Roche et je recherche une maison pour louer. Est-ce que vous savez s’il y en a ?
-          Il y en a à La Roche. Tu as cherché là bas ?
-          Heu, non. Mais je préfère vivre près de Tadine, près de la mer.
-          Choc, choc, la mer !
-          Oui choc, choc. Et il y a des maisons à Tadine ?
-          Demande à lui, là.

(A suivre)
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