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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 16:00

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Après les danseurs de Wetr, au tour de leurs confrères de l'île des Pins, maintenant.

Le point commun entre ces deux troupes saute immédiatement aux yeux, même ceux des plus distraits : de jeunes hommes aux corps superbes et dénudés qui ondulent langoureusem... non, mais, qu'est-ce que je débloque, moi ! Le point commun est le caractère spectaculaire des costumes et des peintures, évidement ! Ainsi qu'un jeu de scène fort élaboré avec une répartition des rôles réglée comme du papier à roulettes : les hommes devant, qui font le show en gutturant à intervalles réguliers (waow..., waow...), les femmes assises au fond qui assurent la rythmique (pop, pop... pop, pop...) jusqu'à plus soif. Parfois, des danseuses sortent du bois et se joignent aux hommes pour un petit pilou endiablé.


Et puis, la coutume : celle des Kunié (les habitants de l'île des Pins, comme tu ne t'en doutes pas) est particulièrement originale. Alors que la plupart des délégations ont opté pour le manou plié en quatre et le billet de 1000, les Kunié se sont pointés avec ni plus ni moins qu'une pirogue traditionnelle, pirogue qui trônera désormais sur le site de Nidenod, entre la tombe de Yeiwéné Yeiwéné et la mer.
 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 14:24
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4 mai 2009 : alors qu'au collège de La Roche l'accueil des élèves absents est assuré avec compétence et professionnalisme par les enseignants présents, pendant ce temps, sur le site de Nidenod, au sud de l'île, les commémorations des 20 ans de la disparition de Jean-Marie-Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné vont bon train.


Travail de mémoire à destination des jeunes générations qui n'ont pas connu les Evènements des années 80, ces commémorations se veulent également un grand moment festif de rassemblement et de partage.
Venue en voisin, la troupe de Wetr de Lifou (l'île voisine), propose un spectacle à couper le souffle, avec peintures de guerre, lances et casse-têtes...

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A suivre : danses de l'Ile des Pins...
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 19:00


Résumé de l'épisode précédent : Le programme de la 18° Foire des îles, à Maré, était plus qu'alléchant. Mais rien ne devait finalement se dérouler comme prévu...

Dès le vendredi matin, premier jour de la manifestation, des problèmes de transports perturbaient déjà le bon déroulement des opérations. L'Ameriti IV, le bateau flambant neuf chargé de pallier l'absence du Betico, rebroussait chemin à deux reprises après avoir quitté Nouméa, pour cause d'intempéries. Quant aux liaisons aériennes d'Aircal, le vol du matin se trouvait fortement retardé par les même intempéries alors que celui du soir était purement et simplement annulé.
Ce qui faisait dire à Cawidrone Wakanumune, le responsable de l'organisation : « Jamais je n'aurais pensé qu'en 2008 on est encore incapable de mettre en place un transport correct entre les îles (...) Je rencontre le même problème qu'il y a dix-huit ans. »
Les officiels attendus pour la cérémonie d'ouverture (Jacques Lafleur, le président du gouvernement, les présidents des Province Sud et Nord...) brillaient donc par leur absence, ainsi que, ce qui est quand même autrement plus grave, les diverses formations annoncées de la Grande Terre, de l'île des Pins et du Vanuatu. Sans oublier trois à quatre cent touristes, cloués sur leur lieu d'embarquement ou baladés toute la journée en mer avant de se retrouver à leur point de départ.

En fait, jamais cette 18° Foire des îles ne devait se remettre de ce départ raté.

Après une cérémonie d'ouverture majestueuse, regroupant quelques dizaines de bambins des écoles primaires, sautant avec l'agilité et l'innocence de leur jeune âge à travers trois cerceaux avant de procéder à un lâché d'autant de ballons, suivie d'un défilé agricole comprenant un âne, un cheval de trait et un tracteur, nous nous sommes mis à attendre les diverses animations prévues. Pas les jolies majorettes de Dumbéa ni la troupe de danse Olobatr de l'île des Pins, donc, mais au moins les animations mettant en scène des gens de Maré, à priori moins touchés que les autres par les problèmes d'acheminement.

Mais l'après-midi devait se dérouler nonchalamment, au gré des annulations et des contre-ordres, des attentes vaines et des espoirs déçus.


Si les stands de restauration et de produits du terroir étaient fidèles à eux-mêmes et au rendez-vous, la troupe de danse de Hnawayace ne s'est jamais montrée. Celle de Pénélo non plus, pas plus que le jeune Zily (de Cengeite) ou Gulaan (ancien leader d'OK Ryos, vainqueur des victoires de la musique 2004 en Calédonie), d'ailleurs.
Un effet collatéral des nombreux mariages ayant actuellement lieu sur Maré ? Nous ne le saurons probablement jamais.


Nous avons abandonné la partie à la nuit noire, c'est-à-dire à 18h30, alors qu'une pluie sévère commençait à rejoindre les rafales de vent. La balance pour les groupes sensés animer la soirée à partir de 18h n'avait même pas encore commencé, mais des rumeurs laissaient entendre que Dick & Hnatr seraient finalement bien fidèles au rendez-vous, alors qu'ils se produisaient au moment même à Canala, sur la Grande-Terre.

Après une soirée paisible, simplement troublée par une coupure d'eau, une coupure d'électricité (à priori causée par la chute d'un pin colonnaire sur une ligne) et un tremblement de terre ma foi de fort belle magnitude, suivie d'une nuit tout aussi calme, nous faisons notre réapparition sur le site de Tadurem, plein d'espoir à l'orée de cette seconde journée.

Mais, immédiatement, un podium désert (en lieu et place des animations musicales prévues) et l'absence de la troupe de danse de Wakoné douche notre enthousiasme juvénile, ne nous laissant que peu d'espoir de voir un quelconque changement s'opérer par rapport à la veille.
Nous en profitons pour découvrir, point d'orgue de ces deux jours, le plus grand igname de la Foire, un splendide tubercule magnifiquement profilé de plus de deux mètres de long, religieusement exposé devant le stand de M. Alfred Waia.


Pour le reste, les commentaires du speaker officiel, commençaient sérieusement à fleurer bon l'improvisation :
- A 11 heures, la chorale de Ro.
- Marcel, tu viens filer un coup de main au podium, là ou quoi ?
- S'il y a des groupes parmi les spectateurs, ils peuvent venir s'inscrire et jouer.
- En début d'après-midi, la chorale de Ro.
- Un, deux, un deux. Test, test.
- La chorale de Ro va se produire à 16 heures. Soyez à l'heure.
- Alors, y'a pas de groupe ? Je vous rappelle que tout le monde peut venir s'inscrire et participer.

Un public bon enfant et clairsemé d'une petite centaine de spectateurs somnolait alors distraitement en l'attente d'un spectacle quelconque à se mettre sous la dent, sur une pelouse humide devenue depuis longtemps bien trop grande (à part, peut-être, pour U2, et encore...). Un groupe local (pas mauvais du tout, d'ailleurs) assurait le show pendant plusieurs heures en attendant désespérément la relève, persuadé, à chaque morceau, qu'il s'agissait du dernier.


Sur le coup des 17 heures, l'arrivée sur scène d'un homme se présentant comme le chef de choeur de la fameuse chorale de Ro et appelant au micro ses congénères laissait espérer une légère embellie. Las ! Après de longues et vaines minutes d'attente, il redescendait piteusement du podium, lâchement abandonné par sa troupe invisible, probablement scotchée sur TNC, l'heure de « Marina », l'excelllente télénovela mexicaine (concurrente directe d'Amour, gloire et Beauté, c'est dire !) très prisée par les ménagères en robe mission, n'allant pas tarder à sonner.

Nous en avons profité pour nous éclipser, n'ayant plus le choix, en matière d'animation et à cette heure avancée de la journée, qu'entre le tournoi de pétanque et celui de volley féminin.

Mais il était dit que cette 18° édition de la Foire des îles serait décidément maudite. Le dimanche matin, le corps sans vie d'Edouard Naisseline, organisateur du concours de pêche, était retrouvé sur la plage de Pede. Son embarcation, avec trois autres hommes qui avaient réussi quant à eux à regagner la terre à la nage,  avait fait naufrage la veille. Un accident jetant définitivement le voile sur une fête à oublier au plus vite.

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 19:00


La 18° Foire des îles qui vient de se dérouler à Maré, le week-end dernier, laissera longtemps un goût curieux dans la bouche de ses habitants.
Cette manifestation, qui a lieu chaque année alternativement dans une des trois îles Loyautés (Maré, Ouvéa ou Lifou, en omettant Tiga, trop petite) et permet aux îliens de se regrouper pendant trois jours en mettant en lumière leur patrimoine, avait pour thème, cette année, « Nengone (Maré, NDLR) et ses richesses : accueil, échanges, traditions ».
Pour le maire de Maré, Basile Citré, il s'agissait d' « une formidable ouverture pour l'île, une belle occasion de promouvoir et valoriser les richesses de Nengone en terme de produits agricoles, d'artisanat et de tourisme. »



Et, de fait, le programme annoncé était plus qu'alléchant : ateliers de vannerie, de tressage et de sculpture, démonstrations de machines agricoles, concours d'activités traditionnelles (épluchage, grattage et tressage de cocos, attache de crabes de palétuviers, fouillage et bouffage de vers de bancoule, chasse et pêche au gros...), ainsi qu'une cinquantaine de stands d'expos-ventes de produits agricoles, autant de restauration, sans oublier des groupes de danses à foison, des formations musicales à gogo, des spectacles en veux-tu en voilà...

Le site de Tadurem (Tadurehmu, sur le plateau à l'ouest de l'île, à quelques encablures de Nece), gigantesque complexe sportif comprenant stade de foot, terrains de tennis, de volley et de pétanque, avait été paré de ses plus beaux atours. Après avoir subi le grand nettoyage de printemps, une centaine de baraquements, magnifiquement décorés de palmes tressées et de fleurs, avaient été dressés autour du stade et une scène installée en son milieu. Les routes environnantes avaient subi une réfection du coaltar (goudron) et un marquage au sol du plus bel effet, les installations électriques avaient été révisées, le tout depuis plusieurs mois pour ne pas être pris de court.
Les tribus, également, s'étaient mises sur leur trente et un en préparant au mieux l'accueil des visiteurs. Les habitations avaient été modifiées pour les mettre en conformité avec le cahier des charges et des animations touristiques avaient été prévues pour distraire les badauds exigeants (treks, visites...).
Enfin, et pour que la fête soit complète, des forfaits trois jours incluant transport et hébergement en tribu étaient proposées par les agences de voyage de Nouméa pour la modique somme de 14 000 FCFP.

Tout était fin prêt, donc, pour que la fête soit complète et réussie. Et ce n'était pas les autres manifestations prévues sur le Territoire ce week-end (Fête du ver de bancoule de Farino, Fête de la commune de Hienghène, Festival de musique et de danse Söö Mê Kwé de Canala...) qui allaient faire de l'ombre à la belle Foire des îles de Maré, non, mais !

Mais rien ne devait finalement se dérouler tout à fait comme prévu.

(A suivre jeudi à 20h, heure maréenne)

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