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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 04:00


Voici une liste, non exhaustive, de quelques titres qui ont fait la une, ces derniers temps, de la presse locale :
Le jubilé approche ;
Jubilé Karembeu : soixante-dix jours pour être prêts ;
Pour participer au jubilé ;
Jubilé Karembeu : qui aura des tickets ? ;
La vente des places pour le jubilé Karembeu va carburer ;
Des collégiens au jubilé Karembeu ;
Qualifiés pour le jubilé Karembeu ;
Les ouvriers du stade jouent les prolongations ;
Le jubilé Karembeu sur grand écran ;
Ils jubilent pour Karembeu ;
Tous autour de Christian ! ;
Jubilé Karembeu : l'équipe ;
Un match d'exception ! ;
L'offrande faite à un peuple ;
Les bleus débarquent ! (sans aucun lien de cause à effet avec l'article suivant intitulé  « Michel Rocard fait salle comble ») ;
Les champions du monde à Nouméa ! ;
Ils sont là ! ;
Des larmes au Centre Tjibaou ;
Bain de foule avec les bleus ;
L'enfant prodige de retour au pays ;
Tout Canala était là ;
La star Karembeu célébrée à Lifou ;
Zizou a dansé le pilou avec nous ;
Une journée de vacances au parfum de jubilé ;
Le jour K (avec à l'intérieur le poster du jubilé) ;
Un jour K comme Karembeu ;
Et la Calédonie chavira dans l'allégresse ;
Merci ! ;
Jubilatoire ! ;
Des images pour toujours...

Ouf ! La raison de cet emballement exceptionnel : la venue de la plupart des joueurs de l'équipe de France (de foot) 98, championne du monde, à l'occasion du jubilé de l'enfant du pays, Christian Karembeu. Un engouement extraordinaire, indescriptible. Depuis plus de trois mois, toute la vie locale tourne autour de cet évènement. Le stade sera-t-il prêt ? Comment obtenir un ticket ? Quels sont les joueurs qui vont participer ? Adriana viendra-t-elle ? Zizou a-t-il la tête moins dure et plus pleine qu'à la télé ? La presse écrite consacre unes et pages spéciales à l'évènement. Un portrait géant du héros orne les murs de Nouméa... Les journaux télé (TNC et Tempo) ne sont pas en reste et mobilisent leur rédaction.

Cette folie va connaître son paroxysme à partir de l'arrivée des joueurs à l'aéroport de la Tontouta, le 28 mai. Les moindres faits et gestes de la délégation vont alors être relatés, quasiment en temps réels, jusqu'au point d'orgue constitué par LE match, quatre jours plus tard  : accueil au Méridien, coutume au centre Tjibaou, sortie en catamaran, bain de foule à la Moselle, inauguration d'un stade à Païta, séjours à l'île des Pins, à Canala et, temps fort parmi les temps fort, à Lifou, la terre natale de Karembeu.

Importance de la terre, du respect des ancêtres, de la coutume... Pendant tout le séjour, Christian Karembeu s'est mué en guide pour faire connaître son pays et ses valeurs à ses partenaires, ravis de l'aubaine et de l'accueil chaleureux qui leur a partout été réservé. Ici, pas de « ho, hisse, enc... ! » ou de cris de singes, coutumes ancestrales en vigueur dans les stades euro-métropolitains, mais des palabres empreintes de respect et des dépôts de manous. Ainsi qu'une effervescence inimaginable, avec des milliers de jeunes, pour certains même pas nés en 98, venus voir ou toucher leur(s) idole(s).

Tout cela nous a mené au samedi 28 mai, jour du match.
Stade Numa-Daly refait à neuf (avec construction d'un centre VIP), quartier de Magenta (celui de l'aviateur Dédé) bouclé avec cordon de sécurité, spectacle d'ouverture grandiose, pom-pom girls de la Banda Momo à la mi-temps (avec Mathilde, fille de Dédé, en guest-star), 9 000 spectateurs en folie (en majorité des collégiens et des licenciés invités), le tout sous les yeux du président de la FIFA... Retransmission sur RNC et TNC, avec prise d'antenne une heure avant le coup d'envoi pour assister en direct à l'échauffement des bleus ( !)... Un dispositif étonnant, digne d'une finale de Coupe du Monde ! Les choses ont été faites en grand, et bien faites.

Au milieu de tous ces préparatifs, il a été simplement négligé un détail : l'adversaire de la France. Karembeu, le maître de cérémonie, a souhaité constituer une sélection hybride océanienne, avec des joueurs de Calédonie, de Nouvelle-Zélande, des Salomon... Mais des joueurs plus soucieux d'obtenir un autographe de Zizou qud de lui piquer la balle et, pour certains, cinquantenaires, non entraînés, bedonnants,  et parfois même avertis de leur participation à seulement vingt-quatre heures du coup d'envoi. L'entraîneur de cette sélection lui-même reconnaissait avoir appris au dernier moment sa participation et être plus attentif à admirer Zidane jongler à l'échauffement qu'à définir une « tactique ».

Peu importe, la fête devait être belle, elle l'a été. Les Français ont marqué huit buts en marchant, Zizou a fait une roulette et ne s'est pas fait expulser, Karembeu a joué la fin de la partie avec la sélection océanienne et a marqué un penalty offert par l'arbitre à la dernière minute, le public a fait la ola, le tout dans la joie et l'euphorie générale.
Une belle sortie pour l'enfant de Canala et de Lifou qui, douze ans avant d'être sacré champion du monde, jouait au FC Gaïca.


PS : il est à remarquer que les quatre anciens marseillais de l'équipe de France, Dessailly, Deschamps, Barthez et Dugarry étaient tous absents. Une limite au brassage culturel ?

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 17:53


Le match du siècle, c'est ce soir à 20 heures (heure métro), en direct sur "Le retour de l'Oiseau Pédagogie".
Soyez ponctuels, il n'y en aura pas pour tout le monde...

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 09:00


Fini de rêver, la nouvelle est tombée, brutale. La Nouvelle-Calédonie vient de battre un record vieux de cinquante sept ans, celui de la plus grande quantité d'eau (de pluie) tombée dans les cinq premiers mois de l'année (qui sont aussi les cinq derniers) !

Ceci dit, cette annonce officielle est tout sauf une surprise. Un mois avant mon arrivée, le territoire était déjà en alerte pré-cyclonique et, depuis, il n'y jamais eu plus de trois jours de beau temps d'affilée. Les averses sont fréquentes, soudaines, et durent parfois une semaine quasiment sans interruption. Dernière période de flotte en date : la semaine de vacances que je passe actuellement à Poindimié, où s'annonce un septième jour de pluie presque ininterrompue.

Résultat : les routes de la côte Est de la Grande terre sont complètement défoncées. Le coaltar (goudron), déjà curieusement très fragile d'origine, ne supporte plus les trombes d'eau continuelles et part en lambeau. Affaissements, nids de poule qui peuvent aller jusqu'à un mètre de diamètre, le plus souvent sournoisement remplis d'eau pour que l'on ne puisse pas juger la profondeur... Rejoindre Poindimie au départ de Bourail, en passant par le col des Roussettes et Houaïlou devient un véritable parcours du combattant. Quant à la traversée même de Poindimié, elle se fait par endroit complètement au ralenti notamment devant mon ancienne maison où un paquet impressionnant de trous barrent la route sur toute sa largeur et sur une dizaine de mètres de longueur.


Curieusement, le coaltar de Maré semble - légèrement - mieux résister, pour une raison que je m'explique mal, les pluies ayant été aussi importantes (sinon plus) que sur le reste du Territoire.
(Plus d'infos...)

Le coupable est tout désigné : il s'agit d'un phénomène climatique étrange, une espèce de courant marin qui se fait appeler Nina, avec un tréma tellement ridicule sur le deuxième n que je ne l'ai même pas trouvé sur mon clavier. Je n'y connais rien, mais cette Nina, qui vient de loin, provoquerait un choc thermique ou quelque chose de comparable de nature à perturber grandement, et pour au moins encore un mois, la météorologie locale.
(Plus d'infos...)

Il faut donc s'armer de patience et profiter des moindres périodes d'éclaircies pour foncer. C'est ce que je fais, avec un certain bonheur d'ailleurs puisque je vous mets au défi de trouver trace de la moindre goutte d'eau sournoise ni du plus petit strato-cunillo-nimbus sur toutes les photos publiées jusqu'alors.
Pour l'anecdote, pour mon retour sur Nouméa, aujourd'hui samedi 7 juin, le ciel est d'un bleu intense et le soleil brille. Mais ça, c'était beaucoup plus prévisible.

Le mot de la fin à l'aviateur Dédé : « ils vont finir par nous détraquer la bombe, avec leur temps ! »

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 14:16


Depuis vendredi soir, je suis en vacances. Des vacances bien méritées, qui plus est. Et pour deux semaines, s'il vous plaît.
Mon programme est simple mais alléchant : à Maré jusqu'à mercredi matin, puis à Nouméa pour la fin de la première semaine et enfin à Poindimié pour tout le reste. Pour les distraits ou les nouveaux arrivants, Poindimié est situé au nord-est de la Grande terre et a la particularité d'avoir hébergé un illustre occupant au début des années 2000 : Monsieur moi-même, qui s'apprête donc à faire un retour ému aux sources.
Mon retour à Maré est prévu le lundi 9 juin à 7h25 à l'aérodrome de La Roche (et à 7h30 au CDI du collège).

En attendant, je me retrouve sur une île devenue quasiment déserte. Désertée par ses occupants métropolitains, c'est-à-dire par moins de 1% de la population constituée de 7 000 kanak, mais quand même. Tous mes collègues ont en effet filé dès le vendredi soir, certains (les plus prévoyants) dès le jeudi, pour des destinations plus lointaines et exotiques les unes que les autres : Nouméa, Vanuatu, Fidji, Wallis, Bali...

Mais ne n'ai pas de problème pour m'occuper et en profite même pour accélérer la production de ce blog. La preuve, un nouvel article est prévu pour mercredi 28, à 20 heures (française) pétantes (eh oui, PPDA va le sentir passer !).
Au programme, un comparatif (salé) entre les petits collégiens de métropole et leurs collègues de Maré, avec en exclusivité les premières photos du collège de La Roche.

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3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 23:21

 
Tel le bon président Mitterrand pendant les premières années de ses présidences, celles où il était en pleine forme, je vais moi aussi jouer la transparence et tout révéler sur mon état de santé.

Le samedi 19 avril, quelques heures après le départ de Mme Tazar (qui avait sûrement dû sentir venir le coup), j'ai été pris d'un très gros coup de fatigue. Un peu comme après une semaine à faire le rocker au Blue Whales, mais en pire. Prise de sang immédiatement effectuée (il s'agit de ne rien laisser traîner dans ces contrées hostiles), le verdict est tombé, sans appel : la dengue.

Prononcée « dingue », ce qui est de suite plus rigolo, la dengue est une maladie tropicale mais pas que, transmise par la piqûre d'un moustique sournois appelé curieusement Aedes Aegypti, ce qui n'est vraiment pas un nom catholique. Les symptômes sont on ne peut plus clairs : fièvre, courbatures, nausées et fatigue extrême.
Dan certin k + rare le sujé retonbe a l age ado, mé g échapé a sa.
Quant au traitement, il est réduit à sa plus simple expression : du Doliprane pour faire baisser la fièvre et de la patience pour ne pas devenir complètement dingo. Au niveau prévention, une seule consigne, mais impérieuse : AUCUNE relation sexuelle avec le moustique, même majeur et consentant. Pour cela, un peu de volonté et un bon répulsif (en vente dans tous le bon magasin de Maré) feront l'affaire.

Bloqué à Nouméa chez l'ami Dédé, aux petits soins pour son vieux pote de régiment, j'ai donc passé dix jours entre lit et canapé, avec pour toute activité physique la pression exténuante sur le bouton « on » de la télécommande de la télé.

De retour à Nece depuis le mardi 29, je me remets tranquillement de mes émotions grâce au bon air marin et au calme de la campagne maréenne. Les collègues défilent à la maison pour prendre des nouvelles, qui sont excellentes. La preuve : je participe même comme il se doit aux festivités de la traditionnelle fête de l'avocat de Nece, en ce week end - à rallonge - du premier mai.

 

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