Alors que 2008 a vu partir le dernier des poilus de 14, le camarade Lazare (Ponticelli, pas Lagarcin), il est des anciens combattants encore bien vivaces pour leur âge. Je veux parler bien sûr des trois rescapés de la guerre d'octobre 88, les aviateurs Dédé, Lolo et Tazar.
Ces trois là ont en commun, en plus d'avoir servi le drapeau simultanément sous les illustres armes de la BA 114, promotion 88/10 (pour les béotiens des affaires militaires, BA signifie Base Aérienne, 114 est le numéro de celle d'Aix-les-Milles, 88 représente l'année, ce qui ne nous rajeunit pas, et 10 le mois, octobre pour ne pas le nommer), d'être depuis fichés par les services du ministère de la guerre sous l'appellation flatteuse de « les 3 gogols ».
Le lundi 3 octobre 1988, nous pénétrions d'un air martial et à reculons dans l'enceinte barbelisée de la BA susdite (et sudiste), pour effectuer des classes qui devaient se révéler aussi brèves qu'intenses.
Depuis, tous trois réformés et débarrassés des basses tracasseries militaires, nous coulons des jours heureux en Nouvelle-Calédonie, ce qui facilite les choses lorsqu'il s'agit d'organiser une réunion commémorative en l'honneur des vingt ans de notre rencontre.
Cette commémoration s'est déroulée en grande pompe à la capitale, il y a tout juste trois mois, dans un restaurant huppé du quartier Latin, le Thé cosy comme son nom ne l'indique pas.
L'occasion de se remémorer le bon vieux temps du service militaire, ses MAP (Marche Au Pas), son GRI (Groupement Renforcement Intervention), ses GDG (Grenades à plâtre Dans la Gueule), en compagnie de nos douces respectives qui en profitaient pour découvrir, émerveillées, un pan glorieux mais caché de la vie de leur guerrier préféré.
Note à caractère publicitaire :
Pour tout savoir sur cette époque malheureusement révolue, se rendre au plus vite sur Ma Guerre, le roman en ligne de Bob Tazar.