
Suite aux nombreuses remarques (deux personnes) réclamant de la vidéo pour, encore mieux que des photos, coller au plus près de l'ambiance de ces commémorations, et après une longue interrogation avec moi-même, j'en suis arrivé à la conclusion suivante : à raison d'un débit internet sortant de 27 ko sur l'île de Maré (après 23 heures), à l'impossible, nul n'est tenu. Je vous mettrais donc du son.
A l'affiche, aujourd'hui, les célèbres (du moins du côté de leurs îles à eux) KVU Pan Pipers, en provenance directe (et après une demi-douzaine d'escales) des îles Salomon, nos voisines toutes proches, en haut à droite en sortant du Vanuatu.
Jeu de scène, tenues affriolantes, perruques cintrées, rien ne manque à l'appel pour faire le show. Et, surtout, une musique d'une originalité folle, fusion entre sons traditionnels salomonais et rythmes modernes. Avec, pour cela, quantité d'instruments inhabituels qui feraient pisser de joie dans son vieux jean le grand Peter Gabriel, le pape de la World Music : flutes de pan géantes mobiles, pour les basses soufflées, flutes de pan géantes fixes, pour les rythmiques aigües frappées (à l'aide d'erzatz de claquettes), flutes de pan plus traditionnelles pour les mélodies, le tout agrémenté d'une grosse caisse et d'un fût pour le trémoussage...
C'est plein les esgourdes et plein les mirettes, avec une chorégraphie spectaculaire qui voient les bassistes danser harmonieusement, entraînant (et non pas en traînant) leurs ânes morts sans effort apparent et sans même transpirer dessous les bras, et le soliste prendre des poses de guitar hero.
Et les voilà qui, pour cloturer l'affaire, nous mettent le feu à la cocoteraie en entonnant, sabre au clair et pan arrogant, Watolea, le tube planétaire de Dick & Hnatr (Gurejele). La classe !
La haute tenue culturelle de ce blog n'étant pas une légende, je ne peux conclure cet article de haute tenue sans y inclure la petite note didactique qui va bien, à savoir un aperçu historique de la carrière des fameux KVU Pan Pipers (note tirée de la jaquette de leur CD et traduit de l'anglais par moi-même, merci à mon prof d'english de 3°) :
"Le jeune groupe culturel Kvu est composé de membres des trois communautés Koviloko, Vavarinitu & Uiùri, avec pour objectif de sauvegarder la paix entre les trois villages, d'enseigner la culture et les traditions d'Isabel (une des îles Salomon, ndlr) à la nouvelle génération et d'étendre la paix à l'extérieur de la communauté d'Isabel et à l'ensemble de la nation des îles Salomon".
Et, comme le dira leur manager lors des multiples coutumes de bienvenue et de remerciements qui jalonnèrent leurs prestations, à Maré comme au Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, à Nouméa :
"Nous sommes des guerriers, mais nous sommes venues pacifiquement soutenir nos frères kanak du Pacifique".
N.B. : pour ceux, nombreux, qui en voudraient encore plus, rendez-vous dans le blog d'à côté, chez le camarade JM, qui, malgré les préparatifs de l'anniversaire de sa douce et tendre, n'en a pas moins été une fois de plus à la pointe de l'actualité...