Episode précédent
Après 2 heures de tape-cul, au sommet d’un col abrupt, un magnifique point de vue s’offre à nous, sans aucun supplément. D’un côté la mer, de l’autre la forêt et, dans le lointain mais quand même un peu perdu dans les nuages, le petit gars Yasur, tout éructant.
Nous continuons notre périple et finissons par atteindre un gigantesque plateau, où un désert de sable (de cendres ?) s’étend à perte de vue. Le volcan est en point de mire.
Les dix dernières minutes sont effectuées à fond les ballons, comme une étape du Dakar, en faisant quand même gaffe de ne pas se manger une des roches, de plus en plus nombreuses à mesure que l’on se rapproche, qui égaient le parcours. Elles ont été expulsées du cratère comme de vulgaires pépins, lors des éruptions les plus sévères. Mais, aujourd’hui, les conditions sont idéales : temps clair et alerte de niveau 1 (sur une échelle de 0 à 4), la meilleure ! Cela signifie que l’accès à la bordure du cratère est autorisé, sans avoir besoin de sortir le parapluie mais en ayant quand même la garantie d’un spectacle de qualité.
Un dernier tronçon de piste à gravir. Phénomène extraordinaire, elle est toute fumante. Des nuages de vapeur sortent en effet de terre, enveloppant notre 4X4 et donnant à la scène un caractère fantasmatique.
Des grondements sourds se font entendre. Nous sommes maintenant à pied d’oeuvre, au pied du Yasur.