Tel le bon président Mitterrand pendant les premières années de ses présidences, celles où il était en pleine forme, je vais moi aussi jouer la transparence et tout révéler sur mon état de santé.
Le samedi 19 avril, quelques heures après le départ de Mme Tazar (qui avait sûrement dû sentir venir le coup), j'ai été pris d'un très gros coup de fatigue. Un peu comme après une semaine à faire le rocker au Blue Whales, mais en pire. Prise de sang immédiatement effectuée (il s'agit de ne rien laisser traîner dans ces contrées hostiles), le verdict est tombé, sans appel : la dengue.
Prononcée « dingue », ce qui est de suite plus rigolo, la dengue est une maladie tropicale mais pas que, transmise par la piqûre d'un moustique sournois appelé curieusement Aedes Aegypti, ce qui n'est vraiment pas un nom catholique. Les symptômes sont on ne peut plus clairs : fièvre, courbatures, nausées et fatigue extrême.
Dan certin k + rare le sujé retonbe a l age ado, mé g échapé a sa.
Quant au traitement, il est réduit à sa plus simple expression : du Doliprane pour faire baisser la fièvre et de la patience pour ne pas devenir complètement dingo. Au niveau prévention, une seule consigne, mais impérieuse : AUCUNE relation sexuelle avec le moustique, même majeur et consentant. Pour cela, un peu de volonté et un bon répulsif (en vente dans tous le bon magasin de Maré) feront l'affaire.
Bloqué à Nouméa chez l'ami Dédé, aux petits soins pour son vieux pote de régiment, j'ai donc passé dix jours entre lit et canapé, avec pour toute activité physique la pression exténuante sur le bouton « on » de la télécommande de la télé.
De retour à Nece depuis le mardi 29, je me remets tranquillement de mes émotions grâce au bon air marin et au calme de la campagne maréenne. Les collègues défilent à la maison pour prendre des nouvelles, qui sont excellentes. La preuve : je participe même comme il se doit aux festivités de la traditionnelle fête de l'avocat de Nece, en ce week end - à rallonge - du premier mai.