Retour de Poindimié, quelques achats avant de retourner sur mon île...
Et n'oubliez pas le prochain article: "Vive le sport... sur TNC !"
C'est ce soir, à quelques minutes du coup d'envoi de France / Italie. Forza la France !
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C'est ce soir, à quelques minutes du coup d'envoi de France / Italie. Forza la France !
Quelques précisions pour expliquer la lenteur des informations sur ce blog: à Maré, l'utilisation d'Internet nous fait faire un bond de 20 ans en arrière.
Chaque clic est une inconnue (pour ne pas dire une souffrance): 10 minutes d'attente (au mieux), plantage de l'ordi (au pire). Pour couronner le tout, la zone la plus lente est celle de La Roche (pour cause de proximité de l'aérodrome, soit-disant...). Cela devrait aller mieux lorsque j'aurai ma connexion personnelle, c'est à dire d'ici quelques jours (ou quelques mois).
Toujours est-il que j'ai (enfin) une maison, dont voici la première photo en exclusivité !
Un vol de 40 minutes plus tard, le splendide ATR orange de la compagnie Air Calédonie (Aircal pour les intimes) se pose sur l’aérodrome de La Roche. M’y attend le principal du collège du même nom, lieu de mes futurs exploits (professionnels), ainsi que la 206 Pigeot que j’ai pris soin de réserver la veille.
Mon objectif est on ne peut plus clair : trouver une maison au plus vite. Arrivant à une semaine de la rentrée, j’ai bon espoir d’être parmi les premiers enseignants nommés à débarquer sur l’île, mais je pressens confusément que je n’ai pas de temps à perdre. Les logements, en effet, sont réputés rares et la horde enseignante ne devrait pas tarder à rappliquer.
Le départ de la course va cependant être raté. La Pigeot, pourtant d’apparence neuve, refuse en effet de redémarrer, batterie à plat. Une séance de poussage plus tard, ainsi qu’un passage au stand collège et une attente d’une bonne heure, je peux enfin m‘élancer ventre à terre et au volant d’une splendide Renault Kangoo sur la route du Sud.
Après un week-end pluvieux, où, entre deux crachins bretons, Dédé et moi avons piqué une petite tête dans les eaux pacifiques, c’est le branle-bas de combat !
Débute, en effet, le fameux marathon initiatique que doit subir tout nouvel enseignant sur le Caillou. Ce marathon démarre par l’ouverture d’un compte bancaire, et ce dès 8h30, le lundi matin.
Au choix, deux établissements : d’un côté, la Société Générale, son trader fou, son système informatique vérolé, ses dizaines de milliards (de francs CFP) de perte et son président à la tête dans le four. De l’autre, la BCI (Banque Calédonienne d’Investissement), son nom prestigieux et sa réputation sans faille. J’opte pour cette dernière.
Pour fêter ça, j’en profite ensuite pour acheter un magnifique lecteur mp3 avec booster incorporé et enceintes high surround à injection bi-dynamique. Geste commercial : une Renault Clio est installée autour, ce qui ne gâche rien.
Splendide lecteur mp3
Plus moyen de reculer : après quelques semaines intenses (formalités diverses, adieux variés et cartons en tous genres), et de premiers adieux émus à l'aéroport Nice-Côte d'Azur, je me retrouve devant la porte 46 du Hall 2F de Paris Charles de Gaule. Le départ est fixé à 23h25, en ce jeudi 7 février.
Je pars seul, Madame Tazar ayant décidé de me rejoindre début juillet, une fois l’installation terminée. A moi le sale boulot, quoi !
Phénomène amusant : durant les 12 heures et des brouettes que va durer le vol, le jour va (successivement, tant qu’à faire…) se lever puis se coucher. Quel as, ce pilote !
Arrivée peu avant 12 heures à Tokyo- Narita, enfin, 20 heures pour être plus exact. Même pas fatigué !
Je suis accompagné, pendant les formalités douanières, d’une horde d’une dizaine de profs fraîchement mutés, qui font à eux seuls plus de bruits que les centaines d’ados japonais qui rentrent at home. Discret comme à mon habitude, je ne m’étends pas sur les raisons de ma venue sur le Caillou, m’épargnant les inévitables commentaires sur les taux d’indice, les corrections de brevet et le niveau globalement en baisse dans l’académie de Versailles.
Vol de nuit, sans histoire, uniquement troublé par les couinements, pleurnicheries, jérémiades, geignements et autres caprices de nuées de moutards qui se relaient consciencieusement pour nous tenir tout à la fois en haleine et éveillé.
Arrivée à 8h, samedi matin si mes calculs sont bons. Je descend d'un pied leste la passerelle de l'Airbus d'Aircalin, retrouvant instantanément les senteurs incomparables d'autrefois. 36° et 80% d'humidité, ça marque !
Le comité d’accueil, comme à chaque fois, est de qualité : Dédé et Mathilde sont fidèles au rendez-vous, ainsi qu’une charmante hôtesse arborant ostensiblement une pancarte « Vice-Rectorat ».
Une petite vue en passant, tirée de mes précédents exploits calédoniens... La plage de Yedjele dans toute sa splendeur. Histoire de se donner un peu de coeur à l'ouvrage, avant les difficiles épreuves qui nous attendent...